« Je m’appelle Dalva. C’est un prénom assez étrange pour une femme originaire du Middle West. »
Jim Harrison
Renouer ses racines au sol, son sang a ce qui nous tient debout
Vibrations
Je ne sais par ou commencer, qui sont les mots, et puis quelles notes.
Bob Kaufman a écrit : « peut-être …
devrais-je chanter un requiem quand la trappe se ferme ?
Peut-être vaut-il mieux hurler un non sens.
Devrais-je courir dans les rues criant des chants d’amour ?
Peut-être serait-il plus conséquent de klaxonner des obscénités.
Devrais-je ronger mes ongles jusqu’au poignet ?
Peut-être vaudrait-il mieux souffler un jazz éternel.
Peut-être devrais-je plier le vent en carrés ordonnés. »
Blues
Toutes ces déchirures qui ont un sens, et ces plaies qui n’en ont pas.
DALVA sillonne ces rails de chair qui lient les mangroves du Mississippi aux marécages de Bruxelles, la rivière Karakoro aux squats des bords de seine.
Blues
C’est cette larme qui panse le vide du déraciné.
Ce rire qui ne résonne pas, mais gronde en filigrane.
C’est cette odeur de mort qui souffle les palmeraies.
C’est le chant de ces peuples marqués comme du bétail.
DALVA chante les libertés enchaînées d’une voix de louve,
compose avec une guitare tranchée, un dobro, un banjo,
se noie dans un saxophone qui gronde et s’emporte,
rage d’un coup de batterie fond de temps et déglinguée,
Elle s’amourache d’une basse qui se jette parfois a contre, d’une guimbarde qui force la transe.
DALVA s’évade en Mauritanie, s’oublie au Mali,
caresse les déserts de l’ouest africain sur des rythmes gnawas
qu’une calebasse, un gouroumi, un marimba claquent en l’air en tapant du pied.
C’est une musique qui tangue entre blues racine et noise urbain, transe des déserts et rage d’outre-classe.
Le blues est un cri du ventre. Il libère les âmes et les corps du carcan imposé par le pouvoir.
DALVA propose deux spectacles différents :
BLUES DES DÉSERTS URBAINS
spectacle musical et poétique adapté aux salles et scènes de concert
compositions et chansons anglophones originales – programmable du duo au sextet
LE BLUES DES DÉRACINÉS
spectacle pluridisciplinaire qui pose la question du déracinement des sociétés occidentales modernes.
DALVA enchevêtre ici ses propres compositions avec des poèmes de Bob Kaufman, auteur afro-américain issu de la Beat Generation, qui habite le projet depuis ses débuts.
Un univers où les mots, les rythmes, les mélodies, offrent un voyage qui prend corps dans les peintures improvisées sur scène par l’artiste bruxellois PAROLE.